Citant largement les textes (dont le fameux Code de l'indigénat de 1875) et les commentaires dont ils firent l'objet, cette analyse met en évidence leur rôle dans l'élaboration d'un droit colonial porteur d'un racisme d'Etat longtemps théorisé et pratiqué par la République.
L'essai, agrémenté de témoignages de sans-papiers, porte sur la politique migratoire menée par les ministres de l'Intérieur depuis que Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République.
Entre 1871 et 1913, les possessions françaises en outre-mer sont passées de moins d'un million de kilomètres carrés à treize millions. Quant aux « indigènes », leur nombre a progressé de 7 à 70 millions en 1938. De quels instruments politiques, administratifs, juridiques et scientifiques la métropole a-t-elle besoin pour remplir les missions nouvelles qui sont désormais les siennnes ? Quelles orientations mettre en oeuvre dans les territoires de la « Plus Grande France » ?
Dangerosité supposée des colonisés-immigrés qui font peser sur l'identité « raciale » et nationale du pays des menaces importantes, islamophobie et crainte de l'envahissement de la France ; tels sont, déjà sous la IIIe et IVe République, les arguments justifiant l'adoption de mesures toujours plus restrictives.
Les camps pour étrangers ou " combattants ennemis " sont des institutions fort diverses. De l'accueil des réfugiés et des migrants à la " guerre " contre le terrorisme international, des techniques répressives communes, et parfois anciennes sont employées et les centres d'internement administratif se multiplient à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Union européenne. Politologues, philosophes, sociologues et juristes analysent l'histoire de ces camps et les mécanismes qui y sont à l'oeuvre à travers les exemples de Lampedusa, des camps sahariens, afghans et de Guantanamo etc. Ces analyses sont accompagnées de documents, de témoignages, de photographies, d'un carnet d'adresse sur le monde associatif.
S'interrogeant sur les spécificités des conflits coloniaux dans lesquels la France s'est engagée, en particulier en Afrique, un universitaire explore les diverses composantes de violence instaurées de fait par l'autorité coloniale. S'attachant au cas de l'Algérie, l'étude recense les différents moments de répression menés à l'encontre des populations colonisées : razzias, enfumades, massacres de prisonniers et de civils, destruction de cultures et de villages, mais aussi l'internement administratif et la responsabilité collective. Il est fait cas, aussi, de l'instauration de mesures racistes et discriminatoires qui sont autant de dispositions qui permettent de porter un éclairage à la fois sur la particularité de la guerre d'Algérie mais aussi sur toutes les violences et les guerres qui ont traversé l'histoire européenne au cours du XXe siècle.
L'auteur examine dans cette contribution les arguments utilisés par les adversaires du droit de vote des immigrés, ainsi que par les partisans de cette réforme et la compatibilité de ces arguments avec les principes dont se réclame la société française.
Ce livre aborde la question des droits civiques et de la citoyenneté des étrangers en Europe. Pour mieux comprendre les enjeux de la situation française, les auteurs ont en effet choisi de s'intéresser aussi à ce qui se fait dans ce domaine dans les autres pays européens : Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Suède.